Pourquoi le désensimage par CO2 supercritique est-il meilleur ?
Le désensimage par CO2 supercritique offre de nombreux avantages par rapport aux procédés traditionnels.
Le CO2 supercritique est un procédé à sec, il permet de supprimer toute étape de séchage et donc la forte consommation d’électricité qui s’accompagne d’une montée en température très importante (généralement supérieur à 120°C).
Il ne nécessite pas une seule goutte d’eau. En conséquence, il permet la suppression de toute consommation d’eau courante et des étapes obligatoires et couteuses de traitement des eaux usées avant rejet vers les stations d’épuration. En effet, les eaux de désensimage présentent un taux élevé d’huile hydrocarbures qui sans pré-traitement assuré par l’industriel, dégraderait anormalement la qualité des eaux collectées en stations d’épuration.
Le CO2 supercritique est chimiquement neutre. En effet, il n’est pas corrosif, ne déforme pas les fibres et n’affecte pas les propriétés mécaniques des textiles.
Il se concentrera sur l’extraction des huiles d’ensimages sans affecter le reste.
Le taux de retrait est plus faible par rapport à l’utilisation de solutions aqueuses. Suite à de nombreux essais sur tous types de compositions de textiles, nous avons constaté un retrait du textile de 1 à 2,5% contrairement aux solutions de nettoyage et dégraissage à base d’eau pour lesquelles le retrait constaté est en moyenne de 4% et plus.
Le temps de désensimage par CO2 supercritique dans une machine Dense Fluid Degreasing est réduit d’un facteur 2 à 10 en fonction des procédés.
À la différence des procédés au perchloroéthylène ou de ceux à base d'eau et d'additifs, le procédé de désensimage par CO2 supercritique ne peut être en continu et est obligatoirement en batch.
Cette différence est imposée par le travail dans un autoclave.
Quelles sont les matières compatibles avec le CO2 supercritique ?
La technologie de désensimage par CO2 supercritique est compatible avec la plupart des matières synthétiques ou naturelles utilisées dans la confection de textiles, qu’il s’agisse de textiles techniques, d’habillement, de géotextiles ou d’ameublement.
Voici une liste non-exhaustive des matières synthétiques fréquemment utilisées dans l’industrie textile et compatible avec la technologie de désensimage par CO2 supercritique.
- Polyester (PE)
- Polypropylène (PP)
- Polytéréphtalate d’éthylène (PET)
- Poly L-Lactic Acid (PLA, PDLA, PLLA)
- Viscose
- Élasthanne
Voici une liste non-exhaustive des matières naturelles utilisées dans l’industrie textile et compatible avec la technologie de désensimage par CO2 supercritique.
- Laine de mouton
- Laine cachemire
- Soie
- Laine d’alpaga
- Coton
- Chanvre
- Lin
Bon à savoir : le désensimage par CO2 supercritique est compatible avec les fibres recyclées provenant par exemple de filet de pêche, de bouteilles d’eau, etc.
Des altérations de matières ont été observées en présence de caoutchouc et de polyuréthane. Dans le premier cas, le caoutchouc gonfle sous la pression et ne retrouve pas sa forme initiale et dans le second cas, une réaction chimique fait “mousser” le polyuréthane.
La technologie de désensimage par CO2 supercritique est-elle compatible avec toutes les tailles de laize ?
Le désensimage par CO2 supercritique est adapté à toutes les tailles de laizes et diamètres de rouleaux ou bobines.
Nos machines de désensimage par CO2 supercritique, sont conçues pour accueillir tout type de textiles (fibres synthétiques et naturels). En fonction de la taille de laize, le dimensionnement de l’autoclave et de l’unité technique est adaptée.
Il est possible de réaliser des autoclaves capables d’accueillir des laizes étroites jusqu’à des laizes importantes (5 mètres ou plus).
Dans le cas du désensimage par CO2 supercritique, le diamètre de l’autoclave sera à peine plus important que le diamètre du rouleau.
La principale différence avec les machines types “Jiggers” ou les autoclaves de teintures servant parfois aussi au désensimage est le diamètre des rouleaux de tissus. Il peut être réduit en réduisant le diamètre de l’ensouple ou mandrin percé sur lequel est enroulé le textile.
Comment le désensimage par CO2 supercritique peut-il être plus rapide que les autres procédés ?
Le temps d’un cycle de désensimage par CO2 supercritique est comparativement naturellement plus court que dans la plupart des procédés de désensimage existant.
La seule exception est le désensimage par perchloroéthylène, mais celui-ci va être progressivement interdit compte tenu de la dangerosité et le caractère cancérogène de ce solvant dérivé du pétrole.
Comparé à des machines types “Jiggers” ou au désensimage réalisé dans des autoclaves de teinture avec de l’eau et de la lessive, le procédé par CO2 supercritique offrira une réduction du temps de traitement de 50% au moins.
Dans le cas des “Jiggers”, l’étape de séchage qui suit obligatoirement le désensimage aqueux peut aussi être supprimée.
Au-delà de ces différences de procédés, le Bureau d’Études et les ingénieurs de Qarboon sont en mesure de réaliser des dimensionnements spécifiques pour réduire davantage les temps de cycle. Il est par exemple possible d’augmenter volontairement la taille des équipements haute pression pour accélérer le processus de monter en pression et la décompression.
Un traitement est-il nécessaire avant ou après le désensimage de textiles par CO2 supercritique ?
En ayant recours à la technologie du CO2 supercritique pour le désensimage de rouleaux, bobines, écheveaux et écrus, quelle que soit la laize, aucun traitement préalable ou post-process n’est nécessaire. Le textile est à température ambiante et aucun temps d’attente ou délais avant la poursuite du processus industriel n’est nécessaire. Cela est rendu possible par le type de traitement :
- le procédé est à sec, donc ne nécessite pas de séchage
- le procédé est à basse température (35 °C ~ 50 °C)
- les fibres ne sont pas déformées, les caractéristiques du textile sont préservées et il est manipulable sans attendre.